Niveau du Lac Kénogami
Niveau du lac

Le niveau du lac Kénogami est un sujet qui a fait jaser et occupé la manchette durant plusieurs années. À la suite de nombreuses plaintes émanant du milieu et notamment de l’Association de protection du lac Kénogami (APLK), le gouvernement du Québec a finalement annoncé en juillet 2006 (suite à des négociations avec les producteurs d’électricité et les représentants des citoyens), la mise en place d’un nouveau plan de gestion estivale du niveau du lac Kénogami du 15 juin au 21 septembre.
Tableau interactif des données hydriques du Lac
Plan de gestion
Les principes de gestion du réservoir Kénogami sont basés sur plusieurs objectifs:
- Assurer la sécurité des ouvrages et la sécurité du public
- Assurer le contrôle du risque d’inondations
- Respecter les besoins de la villégiature durant la période estivale (15 juin au 21 sept.)
- Répondre aux besoins de production hydroélectrique
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- Principalement en hiver
- Gestion de compromis en été
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- Collaborer avec les OBV
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- CBLK (Comité de bassin du lac Kénogami et des rivières Chicoutimi et aux Sables)
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Depuis 2006, les règles de gestion estivale s’énoncent comme suit:
- Si le niveau est égal ou supérieur à 163,5 m, le débit évacué est de 68 m3/sec ou plus selon l’évaluation qui sera faite à ce moment-là des conditions météorologiques et hydrologiques.
- Si le niveau est inférieur à 163,5 m et que les apports sont à la baisse, le tableau suivant s’applique:
*Lorsque le niveau est inférieur à 163,5 m et que les apports sont en hausse, la priorité sera donnée à l’amélioration du niveau du lac.
La décision d’augmenter les débits évacués sera évaluée en fonction de la prévision hydrologique.
Pour en savoir plus sur les principes de gestion du niveau du lac et des explications sur la gestion de la crue 2024, consultez cette présentation
Le Centre d’expertise Hydrique du Québec(CEHQ)
La gestion du réservoir Kénogami est réalisée par le Centre d’expertise hydrique du Québec (CEHQ). Elle vise prioritairement à assurer la sécurité des ouvrages et à réduire les inondations. La gestion a également pour objectif d’assurer la constance de la production hydroélectrique des centrales situées en aval et de permettre le maintien des activités de villégiature sur le lac Kénogami. En tout temps, un ingénieur suit et coordonne les opérations sur les barrages du lac Kénogami comme sur les autres barrages gouvernementaux.
En temps normal, cet ingénieur de garde consulte les données mesurées aux différentes stations ainsi que leur évolution. Par la suite, il prend connaissance de la prévision hydrologique de la journée en cours et valide avec le prévisionniste la qualité des résultats obtenus. Après concertation avec le gardien de barrage, une décision est prise quant aux débits à évacuer en fonction du plan de gestion et des ententes contractuelles liant le gouvernement aux producteurs d’énergie en aval des barrages.
En période de crue ou si des précipitations abondantes sont prévues, le prévisionniste fournit à l’ingénieur de garde une deuxième prévision en fonction des données météorologiques les plus à jour et des quantités de précipitations mesurées et transmises en temps réel. Un contact étroit est maintenu avec les météorologues d’Environnement Canada pour bien suivre l’évolution du système météorologique en développement. Selon l’intensité de la crue en cours, la surveillance de l’ingénieur de garde et la mobilisation du personnel en région et des équipes spécialisées au Centre d’expertise hydrique du Québec (CEHQ) passeront de l’état normal à l’état d’alerte selon la procédure qui a déjà été présentée au Comité provisoire. De plus, advenant une crue subite imprévue, le système informatique qui effectue le traitement des données collectées à l’intention de l’ingénieur de garde dispose d’un lien téléphonique lui permettant de le rejoindre en tout temps et de le prévenir de tout dépassement constaté.
Le balisage du lac
Après avoir implanté et géré le balisage durant de nombreuses années, ce n’est plus l’APLK qui opère l’activité, c’est désormais la Corporation du parc régional du lac Kénogami qui est responsable du balisage.
Vous pouvez retrouver les balises sur carte du code d’éthique :
Ou sur l’application Ondago :
https://www.igloocreations.com/ondago/app/bundles/LacKenogamiCarteNautique/
Le saviez-vous ?
En vertu de l’article 439 du Code criminel du Canada
«Est coupable d’une infraction punissable sur déclaration de culpabilité par procédure sommaire quiconque amarre un navire ou un bateau à un signal, une bouée ou un autre amer servant à la navigation.»
«Est coupable d’un acte criminel et passible d’un emprisonnement maximal de dix ans quiconque volontairement change, enlève ou cache un signal, une bouée ou un autre amer servant à la navigation. »
BABORD ou TRIBORD ?
Variations du niveau du lac
Considérant l’imprévisibilité relative des précipitations du grand bassin versant du lac Kénogami, il est normal que des évènements provoquent des variations inattendues du niveau du lac. Ce phénomène sera vraisemblablement amplifié par les changements climatiques et cause déjà des enjeux d’érosion et de bris de quais ou d’autres équipements, en toute saison.
Être à « l’écoute » de son lac, en visitant régulièrement le site de prévisions de niveau du ministère et la météo, permet d’anticiper les problèmes et de les minimiser. Il existe aussi des meilleures pratiques pour limiter les impacts :
- Une bande riveraine robuste, qui absorbe les vagues et minimise l’érosion;
- Une structure amovible est préférable sur les lacs et les cours d’eau où la dérive des glaces peut, au printemps, causer de sérieux dommages et où le niveau des eaux subit des variations importantes (barrage);
- L’entreposage du quai doit être fait à l’extérieur de la bande de protection riveraine;
- Ralentir son embarcation dans les baies et en zone peu profonde pour éviter les vagues.
Peut-on laisser notre quai flottant dans l’eau pour l’hiver ?
(tiré de : www.multinautic.com, cliquez ici pour en savoir plus sur les techniques de remisage de quai)
Il n’y a vraiment pas de réponse claire et nette, cependant, nous le déconseillons vivement! Ce n’est pas le fait que l’eau gèle qui peut endommager votre quai et vos flotteurs; ce sont les déplacements de la glace. Donc, règle générale, là où les lacs ou les rivières gèlent, il est fortement recommandé que tous les quais soient retirés pour l’hiver. Peu importe le quai ou le modèle de flotteur, la marque ou la composition; décider de ne pas retirer son quai de l’eau pour l’hiver, c’est évidemment prendre un risque.
Imaginez au printemps le lac qui dégèle; un îlot de glace se forme dans le milieu du lac… Un jour de grands vents, cette masse va se déplacer, se fractionner et des blocs de glace vont inévitablement se diriger vers les rives du lac. Ne vous méprenez pas, le poids de ces gros blocs de glace va pousser votre quai sur le rivage ou tout autre obstacle et créer beaucoup de dégâts (voir photos), ou même détruire votre quai en l’écrasant complètement. Certains petits lacs ou des baies protégées peuvent avoir peu ou pas de mouvements de glace du tout, et peuvent donc être des zones où le risque est moins élevé.
Une autre préoccupation importante est de savoir si le niveau d’eau de votre lac ou de la rivière fluctue pendant les mois d’hiver. Peut-être que votre quai est placé sur un rocher qui est très bien immergé pendant l’été, mais si le niveau d’eau baisse à l’automne, il se retrouvera à seulement quelques pouces au-dessous de la surface de la glace. Si la glace se casse ou se déplace, cela rendra votre quai vulnérable. Il pourrait être endommagé ou même écrasé par la roche ou la glace elle-même.
Quant aux quais fixes ou stationnaires, ceux-ci doivent toujours être retirés de l’eau pour l’hiver. Quarante ans d’expérience en construction et installation de quais le confirment!











