Réseau de Surveillance Volontaire des Lacs
Qu’est-ce que le RSVL?
Le Réseau de surveillance volontaire des lacs du MDDELCC (Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques) vise à évaluer l’état des lacs de villégiature au Québec et à suivre leur évolution dans le temps. Il est basé sur un partenariat entre le Ministère, les associations de propriétaires riverains et les organisations participant à la protection et la gestion des plans d’eau.
- En collaboration avec ses partenaires, le RSVL poursuit les quatre objectifs suivants :
- Acquérir des données afin d’établir le niveau trophique d’un grand nombre de lacs et suivre leur évolution dans le temps;
- Dépister les lacs montrant des signes d’eutrophisation et de dégradation;
- Éduquer, sensibiliser, soutenir et informer les associations de riverains et les autres participants;
- Dresser un tableau général de la situation des lacs de villégiature au Québec.
- Plus de 700 lacs font l’objet d’un suivi dans le cadre des activités de ce réseau.
Le RSVL du Lac Kénogami
Pour le lac Kénogami, 7 stations permettent de suivre la qualité de l’eau en effectuant:
- la mesure de la transparence de l’eau (profondeur du disque de Secchi);
- l’échantillonnage de l’eau.

Pour le lac Kénogami, chacune de ces stations est échantillonnée par nos bénévoles et leur substitut et ce, depuis 2008, pendant toute la période estivale.

Les techniques d’échantillonnage
La transparence de l’eau
La mesure de la transparence de l’eau à l’aide du disque de Secchi doit être effectuée toutes les deux semaines, du début de juin jusqu’au début d’octobre, et ce, tous les ans.
Il s’agit d’une variable facile à mesurer et qui est utile pour mettre en évidence des changements à long terme dans la qualité de l’eau et dans l’état du lac.

L’échantillonnage de l’eau
Depuis 2010, l’échantillonnage ainsi que leur analyse sont réalisés 2 ou 3 années consécutives à raison de trois (3) prélèvements par été, soit en juin, juillet et août. Les taux de phosphore, de carbone organique dissous et de chlorophylle a sont mesurées par le Ministère au Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec (CEAEQ). La reprise des prélèvements d’eau est prévue après une pause de quatre années suivant la dernière année d’échantillonnage.

Les éléments mesurés
L’évaluation du vieillissement des lacs s’effectue en mesurant la teneur des matières nutritives dans le lac et les changements dans la qualité de l’eau et les communautés biologiques. Les paramètres utilisés au Lac Kénogami sont :
- Le phosphore total, qui est l’élément nutritif dont la teneur limite ou favorise habituellement la croissance des algues et des plantes aquatiques.
- La chlorophylle a, qui est un indicateur de la biomasse (quantité) d’algues microscopiques présentes dans le lac. La concentration de chlorophylle augmente avec la concentration des matières nutritives. Les lacs eutrophes produisent une importante quantité d’algues.
- La transparence de l’eau, qui diminue avec l’augmentation de la quantité d’algues dans le lac. Les lacs eutrophes sont caractérisés par une faible transparence de leur eau. Comme la transparence peut aussi être fortement influencée par la coloration de l’eau, la mesure de la couleur est régulièrement effectuée pour tenir compte de ce facteur dans l’interprétation des résultats.
- La concentration de carbone organique dissous sert à évaluer la présence des matières responsables de la coloration jaunâtre ou brunâtre de l’eau, telle l’acide humique provenant des milieux humides (comme les marécages, les tourbières et les marais).
Ces extraits proviennent de : Le Réseau de surveillance volontaire des lacs – Les méthodes
Diagnostic de la santé du Lac Kénogami
Les résultats des analyses d’eau démontrent des concentrations en phosphore élevées à différents endroits du lac et la présence de signes d’eutrophisation préoccupants.
Concernant l’état trophique du lac, selon les analyses depuis 2008 combinant les variables phosphore total, chlorophylle a et transparence de l’eau, le lac se situe dans la zone de transition oligo-mésotrophe.
Autour du lac Kénogami et particulièrement dans les baies Cascouia, Dufour, Gélinas et Chouinard, on observe plusieurs interventions humaines qui nuisent à la qualité des bandes riveraines et augmentent l’apport de phosphore dans l’eau du lac:
- dévégétalisation des bandes riveraines
- remblayage
- présence d’ouvrages artificiels construits dans la rive
- végétaux ornementaux
- parterres gazonnés.
Par contre, d’autres réalités jouent sur la qualité de l’eau du lac Kénogami. Notamment, les apports en éléments nutritifs pouvant provenir du bassin versant du lac, comme la roche-mère en place, les parterres de coupes forestières, des installations septiques ou l’usage de fertilisants sur terres agricoles.


Ces extraits proviennent du document suivant :
Bandes riveraines des Baie Dufour et Gélinas du Lac Kénogami – 2016 :
rapportcaraclackenobriqbr_2016final.pdf (aplk.ca)
Pour en connaître plus sur les bandes riveraines au Lac Kénogami :
Pour consulter les résultats historiques par station :
http://www.environnement.gouv.qc.ca/eau/rsvl/relais/rsvl_details.asp?fiche=25
Pour consulter les rapports de caractérisation du milieu :
Bandes riveraines et littoral du Lac Kénogami 2011-2012 :
RapportCaracLacKenoSag_2012_final.pdf
Bassin versant de la Baie Cascouia 2011
Revue de presse
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