le vendredi 7 novembre 1997
Selon Paul Ruel
Beaucoup de problèmes seraient réglés
Pour le président du comité provisoire de gestion du lac-réservoir Kénogami, Paul Ruel, il ne fait aucun doute qu’un barrage dans la réserve faunique des Laurentides réglerait bien des problèmes à la fois.
D’une part, il éviterait les débordements du lac Kénogami en retenant les crues maximales, et d’autre part, ce réservoir en amont constituerait une réserve d’eau permettant d’alimenter le lac en période de sécheresse.
«Finis les problèmes de gestion, lance Paul Ruel. Les producteurs d’électricité situés sur les rivières Chicoutimi et aux Sables pourraient obtenir toute l’eau dont ils ont besoin pour faire tourner leurs turbine de façon optimale pendant que les riverains du lacKénogami ne le verraient pas se vider durant la saison estivale. Le potentiel récréo-touristique du secteur s’en trouverait de beaucoup amélioré et cela aurait un impact économique non négligeable.»
En outre, il serait possible d’ajouter une centrale de production hydroélectrique au nouveau barrage, ce qui contribuerait à atténuer les coûts du projet. Bref, estiment les membres du comité de gestion, tout le monde en sortirait gagnant.
Genivel/BPR/Tecsult a identifié huit sites potentiels pour accueillir un réservoir en amont du lac Kénogami mais n’en a retenu que trois, soit sur la rivière aux Ecorces, au lac aux Ecorces ou sur la rivière Pikauba. Elle a jusqu’à la fin du mois pour présenter son rapport final sur la solution définitive.
Selon Paul Ruel, il faut que ce futur barrage soit capable de retenir 30% des eaux du bassin hydrographique du lac Kénogami, soit entre 450 et 500 millions de mètres-cubes d’eau en cas de crue décamillénaire, toujours en supposant qu’on va pouvoir évacuer 2500 m3/s aux barrages de Portage-des-Roches et de Pibrac.
Le comité de gestion a demandé à la firme d’étudier différents scénarios qui permettraient d’augmenter le potentiel d’emmagasinement d’eau dans cet ouvrage en amont pour diminuer les volumes d’évacuation dans les rivières Chicoutimi et aux Sables afin d’éviter, par exemple, de construire un canal d’évacuation au Bassin.