le mercredi 3 décembre 2003
Pour les usagers
Transparence souhaitable
Derrière les négociations entre la compagnie Elkem et le gouvernement du Québec se profile le dossier du lac Kénogami, plus précisément du niveau d’eau assuré à la belle saison. Le contentieux est ancien et profond, ce qui explique la volonté des riverains d’être associés au processus renouvellement du bail.
« Ça faisait longtemps qu’on en parlait à Elkem. C’est pour ça que nous avons été choqués d’apprendre que les négociations avaient été amorcées en catimini. J’étais convaincu que le processus serait plus transparent », affirme le vice-président de l’Association pour la protection du lac Kénogami (APLK), Claude Collard.
Le nouveau bail devant s’étirer sur 20 ans, il juge important de remettre en cause le système de gestion de l’eau que préconise la compagnie Elkem. De plus, le lien qu’elle trace entre le maintien de l’exploitation de son barrage et la poursuite des opérations à son usine de ferro-silicium de l’arrondissement Chicoutimi lui semble douteux.
« J’aimerais savoir si le bail est si nécessaire à la survie de l’usine. Les investissements de six millions $ annoncés dimanche dernier, indépendamment des négociations, donnent plutôt l’impression que les activités de la compagnie sont profitables », avance Claude Collard.
Quant aux changements qu’il appelle de ses voeux, relativement au niveau du lac, ils consistent en la prolongation de la période pendant laquelle Elkem s’engage à respecter le seuil minimal de 112,8 pieds. Débutant à la Saint-Jean, elle prendrait fin le 30 septembre, de préférence à la Fête du travail.
De surcroît, l’APLK veut faire un absolu du seuil minimal appliqué à la belle saison. Canicule ou non, elle veut empêcher la compagnie de déroger à la norme, comme c’est arrivé dans le passé. « On doit maintenir le niveau, quitte à réduire la disponibilité au turbinage », soutient Claude Collard.