Les 16 familles évacuées lundi en raison du débordement de la rivière du Moulin, à Laterrière pourraient rentrer chez eux dans les prochaines heures. Le niveau de la rivière continue de baisser, de sorte que les autorités pourraient lever l’ordre d’évacuation au cours de la journée.

Lundi, le maire de Saguenay, Jean Tremblay, s’est dit inquiet de la situation, affirmant que, si un ouvrage de retenue n’est pas construit sur la rivière Pikauba, en amont du lac Kénogami, il fallait s’attendre à d’autres inondations catastrophiques comme celles qui ont frappé la région en 1996.

Certains évacués n’ont pas manqué, non plus, d’exprimer de sévères critiques à l’endroit des autorités. Parmi eux, le propriétaire d’une résidence qui avait été complètement inondée en juillet 1996 a soutenu que le gouvernement n’avait pas appris de ces événements. Le sinistré pour une deuxième fois en moins de 10 ans a réclamé la construction d’un barrage sur la rivière Pikauba pour mieux contrôler les apports d’eau en provenance de la réserve faunique des Laurentides.

Le député de Chicoutimi, Stéphane Bédard, et le Comité des citoyens de Laterrière réclament eux aussi la construction d’un barrage sur la rivière Pikauba.

Le porte-parole du Comité des citoyens, Gilles Potvin, s’interroge toutefois sur l’attitude du maire Tremblay, lui reprochant d’avoir attendu la campagne électorale municipale avant de se préoccuper de la situation.

Pour sa part, la ministre responsable du Saguenay-Lac-Saint-Jean dans le cabinet Charest, Françoise Gauthier, précise que les inondations survenues à Laterrière n’ont rien à voir avec la rivière Pikauba.

Pour mieux contrôler le niveau du lac Kénogami, Mme Gauthier propose plutôt d’élargir la rivière aux Sables.

La 381 rouverte

Pendant ce temps, la route 381 a été rouverte en fin de soirée, lundi. Le lien routier avait été fermé à la circulation dimanche soir, parce que certaines parties de cette artère étaient inondées, en raison des pluies abondantes du week-end.