le Dimanche 8 juillet 2007

Dossier du lac Kénogami

Le ministre Béchard invité à se mouiller

JONQUIÈRE-Le président de l’Association pour la protection du lac Kénogami (APLK), Claude Collard, souhaite que le ministre responsable de la région, Claude Béchard, se mouille dans le dossier du creusage du seuil de la rivière aux Sables.
Le 25 juin, M. Collard a envoyé une lettre de trois pagesde même qu’une revue de presse au ministre afin de le sensibiliser à l’importance d’agir rapidement pour assurer la sécurité des riverains.
Il a eu confirmation que samissive avait bel et bien été reçie, puis plus rien. Il compte bien interpeller le ministre lors de son passage dans la région, prévu pour mardi.
«Le 20 juillet, ça fera onze ans que le déluge a eu lieu. Depuis, malgré nos interventions répétées et celles de plusieurs élus, le dossier n’avance pas. Il faut qu’il se passe quelque chose avant cette date», affirme M.Collard.

Réalisation par étapes

Dans sa lettre, il rappelle que le gouvernement a opté en 2006 pour une réalisation par étapes qui prévoyait le creusage du seuil de la rivière aux Sables pour 2008-2009.
Le dossier a été déposé pour décision depuis janvier mais il ignore quand le feu vert sera donné aux ministères concernés pour aller de l’avant. Il craintque différents éléments ne
viennent encore retarder le début des travaux.
Parmi ceux-ci, il donne l’exemple du pont de la rue St-Dominique, lequel pourrait êtretouché par les travaux. Et pourtant, aucune vérification n’a encore été faite.

«Nous savons qu’il n’y a eu aucune demande formelle ni contact établi à ce jour auprès des responsables régionaux en structures du ministère des Transports pour valider une telle hypothèse ou même planifier une intervention. Doisje signaler que la réfection complète d’une telle structure, si elle s’avérait nécessaire, exige des études, des relevés de terrains, de l’expropriation, la réalisation de plans, la mise aux normes,donc du temps?», demande le président de l’APLK dans sa lettre.

Prévoir des budgets

Il ajoute qu’il faudrait également procéder à l’embauche des firmes et prévoir les budgets requis. Et c’est sans compter, ajoute-t-il, que ce pont se situe dans un secteur où la circulation est très dense.
«Nous serons dans quelques jours au 11e anniversaire de ce triste événement du déluge de 1996. Qu’en avons-nous appris? Qu’y a-t-il de réalisé? Qu’elle pourrait être la responsabilité éventuelle des acteurs politiques qui n’auront pas su prendre les décisions requises dans des délais acceptables» dans un dossier aussi bien documenté? Quelle pourrait être l’attitude du fédéral pour le remboursement des coûts de reconstruction face à une telle inaction si un autre désastre survenait?», interroge Claude Collard.