le mercredi 7 juillet 2010

Sécheresse

Le lac Kénogami s’en tire beaucoup mieux

LAC-KÉNOGAMI – C’est le monde à l’envers sur le lac Kénogami, alors que la sécheresse des dernières semaines n’a eu pratiquement aucun effet sur le niveau du plan d’eau.

Conseiller municipal responsable du secteur, Paul-Roger Cantin rapporte en effet que le lac Kénogami est présentement à 112,6 pieds, comparativement au seuil minimal décrété de 112,8 pieds. Une marge très négligeable, dit-il, qui ne compromet d’aucune façon les activités nautiques.

« Ça va à merveille, exprime le conseiller en entrevue. Nous ne voulons pas le crier trop fort, mais nous pensons avoir le seul lac au Québec qui a encore de l’eau. »

Selon lui, le mode de gestion adopté en 2006 par le gouvernement du Québec explique le phénomène.

Essentiellement, les nouveaux règlements limitent à 30 mètres cubes par seconde le débit d’évacuation du lac lorsque les apports en eau sont insuffisants pour maintenir le niveau à 112,8 pieds, en période estivale. Autrefois, le débit plancher était fixé à 42 mètres cubes par seconde, répartis entre les rivières Aux-Sables (un tiers) et Chicoutimi (deux tiers).

« C’est ce qu’on a gagné en 2006. C’est l’unique raison pour laquelle nous avons de l’eau en ce moment. C’est dans des situations comme celle d’aujourd’hui que nous constatons l’efficacité du plan de gestion. Si nous avions conservé les anciennes règles, nous serions quatre ou cinq pieds en dessous du niveau actuel », avance Paul-Roger Cantin.

Le plan de gestion de 2006 avait été adopté à l’époque où Françoise Gauthier était députée de Jonquière et ministre du Tourisme. L’ex-ministre avait fait de ce dossier l’un de ses principaux engagements électoraux.

Le bassin hydrographique du lac Kénogami alimente des centrales appartenant à Elkem Métal, à Hydro-Jonquière et à AbitibiBowater, installées sur l’un ou l’autre des deux exutoires.