le Dimanche 6 septembre 2009
Selon l’Association pour la protection du lac Kénogami
Les villes font preuve de laxisme
CHICOUTIMI – (DV) – La présidente de l’Association de protection du lac Kénogami (APLK), Caroline Tremblay, considère que bien du travail reste à accomplir afin de faire respecter la politique de protection des rives. Le tout doit commencer par une plus grande volonté des autorités municipales de faire cesser le développement sauvage.
Invitée à commenter la situation constatée dans le secteur de Laterrière, Mme Tremblay ne s’étonne guère de la situation puisqu’elle affirme qu’il existe des dizaines sinon des centaines de cas où la réglementation n’est tout simplement pas respectée sur le territoire de Saguenay. « Les citoyens doivent se conformer à ce qui est demandé avec des constructions qui suivent la politique de protection. On demande à la ville de faire respecter ça puisque ce sont des minimums pour conserver notre plan d’eau en santé. Nous sommes une organisation de pression. Lorsqu’on constate des choses, on avise la ville. »
Mme Tremblay est d’avis que beaucoup de propriétaires riverains commencent à s’éveiller à la nécessité de conserver des lacs en santé, mais lorsqu’il est temps d’aménager une fosse septique, de ne pas couper de végétation ou d’aménager une installation quelconque, la tentation est forte de passer outre.
Développement sauvage
L’ex-président de l’APLK, Claude Collard, exprime une opinion plus tranchée en affirmant avoir toujours déploré le développement sauvage autour du Lac Kénogami. « Il est très difficile d’amener les gens à évoluer et c’est pour ça que je crois que la ville se doit d’être plus intervenante. La ministre Normandeau avait dit aux municipalités il y a deux ans qu’elles avaient toute la latitude pour faire respecter la politique de protection des rives. Actuellement, la ville achète la paix avec la plantation de petits arbustes à certains endroits. » Selon lui, avant de penser à reboiser une rive de lac, il faudrait plutôt songer à décourager le déboisement.
M. Collard ajoute que le ministère de l’Environnement n’a pas les moyens de faire appliquer la politique de protection des rives et c’est pourquoi il a refilé le dossier aux mains des municipalités qui, elles, font preuve d’une trop grande mollesse. « Il faut développer une façon d’intervenir auprès des citoyens, mais tout reste à faire ».
Parmi les voies de solution, M. Collard croit qu’il faut inciter les vendeurs de terrains riverains à faire respecter la politique de protection des rives auprès de leurs clients. « Il y a moyen de travailler sans tout démolir. Il faut développer une approche client et faire quelque chose.