le vendredi 5 novembre 2010

Diminuer le taux de phosphore

LAC-KÉNOGAMI – Les démarches effectuées au cours des dernières années par l’Association pour la protection du lac Kénogami (APLK) pour évaluer la qualité de l’eau du lac se poursuivent. À la suite des premiers résultats, qui ont démontré des taux élevés de phosphore dans deux secteurs, un partenariat a été établi avec l’organisme Bassin versant du Saguenay pour dresser le portrait de la situation.

On se rappellera qu’en 2008, lors de la crise des algues bleues, l’APLK a adhéré au Réseau de surveillance volontaire des lacs (RSVL), afin d’obtenir de l’aide pour participer activement à la protection du lac Kénogami. Le président de l’APLK, Claude Collard, confie que l’idée première derrière cette initiative était d’éliminer les mythes au sujet du lac Kénogami et de la qualité de son eau, tout en obtenant des données scientifiques sur la situation.

Sept stations d’échantillonnage ont été établies, soit dans les secteurs du Camp, Cascouïa, Église, Ouiqui, Cyriac, Pibrak et Portage. Elles ont été échantillonnées à cinq reprises en 2008, à trois reprises en 2009 et à trois reprises en 2010.

Ces tests permettaient de mesurer les concentrations des principaux nutriments servant à établir l’état de dégradation d’un lac, soit le phosphore, dont un taux élevé favorise habituellement la croissance des algues et des plantes aquatiques, particulièrement les algues bleu-vert, la chlorophylle a, qui est un indicateur de la biomasse d’algues microscopiques présentes dans le lac et la concentration d’oxygène dissous, qui est un indicateur du métabolisme du lac.

Ce travail effectué par les bénévoles a permis d’obtenir des données représentatives de l’état de l’eau et de constater qu’il y avait des signaux d’alarme dans deux secteurs, soit du Camp et Cascouïa.

« Nous avons constaté que le taux de phosphore était plus élevé que la normale. Nous avons alors démarré un projet-pilote avec l’organisme Bassin versant du Saguenay, pour essayer de contrôler et même de diminuer le taux de phosphore. Quand on connaît la problématique, il est plus facile d’intervenir », explique Claude Collard.

Ce dernier souligne que de nouveaux échantillonnages seront pris dans cinq ans, ce qui permettra d’assurer un suivi de la situation.