Le niveau baissera moins rapidement
le jeudi 4 juillet 2002
Eau du lac Kénogami
Le niveau baissera moins rapidement
Un petit 15 centimètres (six pouces), y paraît que ça change le monde pour les amateurs de navigation! C’est ce que les usagers du lac Kénogami ont obtenu par la négociation avec Québec et les producteurs hydroélectriques pour l’été.
Hier, le Comité provisoire du lac-réservoir Kénogami a annoncé que Québec, Elkem et Abitibi-Consol ont accepté leur proposition de mesures d’atténuation d’évacuation des eaux.
En clair, l’accord, applicable entre le 21 juin et le 1er septembre, ne signifie pas que le niveau de l’eau sera haussé de 15 cm, mais plutôt que évacuation sera ralentie à un niveau plus élevé.
Ainsi, au lieu d’attendre que le niveau du lac soit à 163,35 mètres (112,3 pieds) pour diminuer la sortie d’eau, le Centre d’expertise hydrique du Québec (une agence gouvernementale sous l’autorité du ministre de l’Environnement) s’exécutera à partir de 163,5 m (112,8 pieds).
La mesure d’atténuation fait en sorte que le débit, dans ces circonstances, est de 42 m cube/sec (28 sur la rivière Chicoutimi et 14 sur la rivière aux-Sables) au lieu de 52 à 68 m³/sec, comme normalement.
L’ingénieur de garde du Centre d’expertise hydrique du Québec, François Picard, note que le niveau de l’eau baissera moins rapidement, ce qui sera plus sécuritaire pour les amateurs de navigateurs de plaisance.
Le centre doit tenir compte des apports en eau dans la gestion. Ses prévisions ne lui annoncent rien pas de changement pour le moment, parce que le sol est très sec et retiendra les précipitations.
Président du Comité provisoire du lac-réservoir Kénogami, Paul Ruel explique que la demande tient compte de l’historique des 36 dernières années. Le niveau est descendu en bas de la cote minimale (navigable) pendant 359 jours, alors que la nouvelle norme l’aurait fait descendre pendant 224 jours.
Les deux entreprises privées qui produisent de l’électricité et qui siègent sur le comité (Abitibi-Consolidated et Elkem) ont indiqué que la mesure leur fait perdre des revenus, sans en identifier le montant.
Le comité aurait aimé que la mesure estivale soit prolongée jusqu’à la fin du mois de septembre, mais les partenaires ne se sont pas montrés d’accord. C’est ainsi que la Fête du travail a été fixé comme fin de la période estivale.