Le Lac Kénogami est en bon état, mais sous surveillance étroite
Mardi le 4 décembre 2012
Le Lac Kénogami est en bon état, mais sous surveillance étroite
L’Organisme de Bassin Versant du Saguenay (OBVS) a dévoilé les résultats de l’étude sur l’état des bandes riveraines du Lac Kénogami qu’il a réalisé depuis 2011. Environ 67 % des bandes sont en bon état autour du lac, mais ce nombre diminue à 25 % dans les zones habitées.
Il s’agissait d’une première étude, qui sera répétée tous les cinq ans afin d’assurer le suivi de l’évolution des bandes riveraines du lac.
«Le Lac Kénogami alimente la Rivière-aux-Sables et la rivière Chicoutimi, d’où est tirée l’eau potable pour plus de 120 000 personnes, a souligné le président de l’OBVS, Daniel Desgagné. La qualité de l’eau potable de Saguenay dépend donc de la qualité de l’eau du lac Kénogami et de ses rivières.»
À partir de ces résultats, l’OBV pourra cibler ses efforts de reboisement et de sensibilisation dans les endroits où les bandes riveraines sont le plus mal en point, représentant 55 km de berges à reboiser.
Selon le directeur général de l’OBV, Marco Bondu, des tests de la qualité de l’eau ont démontré que le Lac Kénogami est légèrement enrichi, mais que la situation va en s’intensifiant.
La majorité des berges affaiblies étant situées sur des terrains privés, l’OBV estime que 660 propriétés devront être visitées pour trouver une solution au problème avec la collaboration des propriétaires.
«On doit rassurer les propriétaires de terrains, qui s’inquiètent notamment par rapport à leur vue sur le lac, a expliqué M. Desgagné. La majorité des arbres qui composent les bandes riveraines sont de petits arbustes, c’est ce qu’on plante généralement. Par ailleurs, si tout le monde arrêtait de tondre le premier mètre et demi sur le bord de l’eau, la situation serait déjà grandement améliorée.»
Il a par ailleurs rappelé que de nombreux outils sont à la disposition des propriétaires qui veulent prendre leur propre terrain en main.
À l’heure actuelle, l’OBVS est limité dans le rythme de ses interventions par le soutien financier limité qui lui est accordé. Au cours des quatre dernières années, les berges de 125 propriétés ont été reboisées. «Avec toutes les actions qu’on doit prendre, ça coûte environ 1000 $ par terrain», a dit M. Bondu.
«Notre objectif est d’aller plus rapidement, parce que si on maintient le rythme actuel, ça va être très long avant qu’on ait terminé et on ne tient pas encore en compte les nouveaux développements, mais ça va dépendre du financement qu’on peut obtenir», a précisé M. Desgagné.