le mercredi 27 mai 1998
Gestion du lac Kénogami
Les intervenants disent oui au plan
Jonquière – Les représentants des 19 organismes siégeant au Comité provisoire de gestion du lac réservoir Kénogami et des rivières Chicoutimi et aux Sables ont réussi à s’entendre sur un plan de gestion estivale du lac Kénogami qu’on voudrait voir appliquer pour la période du 15 juin au 15 septembre prochain.
Dans la proposition qui sera envoyée dès ce matin au ministre de l’Environnement Paul Bégin, le comité demande que les «mesures d’atténuations» de la gestion estivale (diminution des sorties d’eau par rapport aux apports d’eau) s’appliquent dès que le niveau du lac Kénogami atteint la cote de 163,7 mètres (113,5 pieds) et que les débits dans les rivières sont diminués à 42,5 mètres cubes seconde dès que niveau du lac atteint ce palier. Dans le plan transitoire de l’an dernier, ce niveau était fixé à 163,35 m (un peu plus de 112 pieds).
Avec ce scénario de gestion, on estime que le nombre de jours où le niveau du lac Kénogami est inférieur à 163,25 m (112 pieds) passerait à 3,4 au lieu de 10 jours (moyenne calculée sur 36 ans)
Comme cette proposition fait l’objet d’un consensus social, le comité demande au gouvernement de trouver une façon de compenser les pertes monétaires qui pourraient être subies par les producteurs d’hydroélectricité en modifiant les redevances que ces derniers lui versent. On voudrait aussi que le gouvernement étudie l’incidence monétaire de cette proposition et en tienne compte lorsqu’il renouvellera les contrats avec les producteurs d’électricité.
Le président du comité, Paul Ruel, souhaite que le gouvernement prenne une décision rapidement dans ce dossier afin que le plan proposé entre en vigueur dès le 15 juin.
Nouveau système
Depuis une semaine, les populations riveraines du lac Kénogami et des rivières Chicoutimi et aux Sables peuvent compter sur un système d’alerte téléphonique.
Le président Paul Ruel a expliqué qu’un système d’appels téléphoniques automatique se met en branle dès que les seuils mineurs et majeurs d’inondation seront atteints.
Un ordinateur possède en effet une banque de données où tous les riverains sont répertoriés. Dès que les seuils sont atteints, l’ordinateur compose les numéros téléphoniques de ces résidants à raison de quatre à la fois. Si personne ne répond à la première tentative, l’ordinateur garde en mémoire et le recompose un peu plus tard.
«C’est le même système qu’utilise Hydro-Québec pour les pannes électriques», mentionne Paul Ruel. D’ailleurs, les populations concernées recevront davantage d’information au cours des prochaines semaines et on parle aussi d’une éventuelle simulation.
Enfin, le comité chargé d’analyser le partage des eaux entre les rivières lors d’inondation devrait déposer son rapport final à la fin juin.