le mercredi 26 février 2014
Saguenay devra corriger le tir
La centrale d’Hydro-Jonquière limitée à 530 mètres cubes/seconde
JONQUIÈRE – Même si le lac Kénogami est prêt à recevoir la crue du printemps, Hydro-Jonquière (HJ) devra quand même apporter des correctifs à sa centrale sur la rivière aux Sables dont la capacité d’évacuation est limitée à 530 mètres cubes/seconde.
Claude Collard, ex-président de l’Association de protection du Lac Kénogami (APLK), a apporté cette précision, à la suite de la rencontre tenue vendredi dernier entre une trentaine d’intervenants intéressés à la gestion du bassin versant et le député de Jonquière et ministre des Transports, Sylvain Gaudreault. » Il y a encore des correctifs à apporter. Ce n’est pas vrai que les 650 mc/s peuvent être évacués sans dommages. Il est vrai que le Centre d’expertise hydrique du Québec peut utiliser cette capacité « , affirme M. Collard.
La rencontre tenue en présence du directeur d’HJ, Claude Bouchard, a permis d’établir que la centrale propriété de Saguenay ne peut évacuer plus de 530 mc/s. Les cartes des seuils mineurs et majeurs d’inondation, qui devaient être disponibles à la fin janvier ou au début de février, le seront à la fin mars ou au début d’avril. Une nouvelle rencontre aura donc lieu à la mi-avril pour faire le point. » On croit que ces nouvelles cartes devront être intégrées au schéma d’aménagement de Saguenay de façon urgente afin d’éviter que de nouvelles constructions soient autorisées là où il ne le faut pas. C’est le cas pour la ville et pour les propriétaires privés « , affirme-t-il.
La centrale d’HJ a été aménagée en 1994, deux ans avant le déluge. Malgré les changements parmi les élus, la ville a la responsabilité de faire appliquer le plan de gestion du bassin versant qui prévoit 650 mc/s sur la rivière aux Sables même si, à l’époque, le seuil maximal de la centrale Jonquière a été fixé à 530 mc/s.
» Jean Tremblay n’a pas le choix d’assumer les décisions prises à l’époque « , déclare M. Collard, qui s’étonne que Saguenay ait aménagé une piste cyclable près de Cépal, dans une zone inondable de 300 mc/s, et que, par la suite, la ville vienne se plaindre qu’elle a été inondée. Selon lui, il revient à Saguenay d’assumer ses responsabilités.
En ce qui a trait à l’aménagement d’un barrage sur la rivière Pikauba au coût d’un demi-milliard $, M. Collard affirme que le ministre Gaudreault a été clair. Cette solution a été mise de côté en raison de ses coûts et de la complexité de gestion d’un éventuel ouvrage.