Des résidants perplexes


le mercredi 25 février 1998

Construction de barrages

Des résidants perplexes

Dans le meilleur des scénarios, les résidants en aval du lac-réservoir Kénogami pourraient être protégés dans cinq ou six ans, si la solution de construction d’ouvrages de retenue est arrêtée d’ici quelques semaines.

Interrogé sur le délai du scénario de construction de deux barrages sur les rivières Pikauba et aux Ecorces et de trois centrales, le ministre adjoint et responsable du bureau de la reconstruction, Georges Beauchemin a indiqué qu’il pourrait s’écouler cinq à six ans avant sa réalisation.

Sa réponse a laissé perplexes des résidants du Bassin de Chicoutimi, tels Claude Maltais et Roland Fortier, qui auraient souhaité dormir tranquille bien avant cet échéancier.

Selon ce que M. Beauchemin a expliqué, l’étape de la prise de décision n’est pas encore passée, l’étude de faisabilité qui va définir davantage les chiffres et les coûts n’est pas commandée, en plus, il y aura une étude d’impact et la tenue d’audiences publiques. A cela, il faut ajouter le délai de construction de 36 à 48 mois.

Paul Ruel, président du comité provisoire du lac-réservoir Kénogami et des rivières aux Sables et Chicoutimi, avait au préalablement dit que la population avait tout en main pour prendre une décision et que le comité pouvait, à court terme, disposer des scénarios et présenter une proposition au ministre.

Un débat

M. Maltais, un retraité d’Hydro-Québec a questionné également le comité sur le partage du débit du réservoir Kénogami entre les rivières aux Sables et Chicoutimi. M. Beauchemin lui a répondu que le débat était à faire, mais qu’il dépend avant tout du choix de la solution.

Cette même solution va aussi déterminer s’il est pertinent ou non de construire un évacuateur de crue au Bassin, s’est fait répondre Roland Fortier.

En fait, a indiqué M. Beauchemin, le choix de la solution est si important qu’il va déterminer les travaux à faire au Bassin, par Hydro-Price, au barrage d’Elkem Metal et aux installations d’Hydro-Québec à Chute Garneau et Pont Arnaud.

Un autre citoyen, Pierre-Yves Lessard a demandé pourquoi le gouvernement n’avait pas déclenché avant une étude sur la crue maximale, compte tenu qu’il y a déjà eu des étés pluvieux au cours des années 70.

Un représentant du gouvernement lui a répondu que le système météorologique qui s’est installé au-dessus du parc en juillet 1996 n’a pas d’égal dans l’histoire régionale depuis que des statistiques sont tenues.

M. Lessard a souhaité qu’on donne le feu vert au projet de barrages et centrales hydroélectriques pour que la population en aval du lac Kénogami soit en sécurité.

Enfin, encore une fois on a demandé, avec une certaine méfiance, qui gérerait les barrages et les centrales et en fonction de quels critères.

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