le samedi 24 mars 2007

Rive sud du lac Kénogami

L’APLK demande la création d’une aire protégée

LAC-KÉNOGAMI – L’Association pour la protection du Lac-Kénogami (APLK) et le conseiller municipal du secteur, Paul-Roger Cantin, demandent au ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) de transformer en aire protégée une vaste portion du territoire situé au sud-ouest du plan d’eau et d’interdire temporairement d’ici là l’exploitation forestière dans cette zone.

M. Cantin a rencontré le ministre sortant du MDDEP, hier, dans la cadre de sa visite dans la région, afin de lui soumettre officiellement la requête.

Le secteur visé par la demande forme un couloir de cinq kilomètres de large à partir des rives du lac, corridor délimité par les routes 175 et 169 dans la Réserve faunique des Laurentides et par le mont Lac-Vert. Ce territoire constituerait l’une des plus vaste aire protégée du Québec.

Les membres de l’APLK et le conseiller municipal de Saguenay s’adressent également au ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) afin qu’il impose un moratoire sur ce territoire afin d’en interdire toute forme d’exploitation industrielle en attendant le décret officilalisant le statut de protection.

C’est que le MRNF doit en effet commencer à émettre des permis de coupe forestière dans la région à compter du premier avril prochain.

En vertu des plans d’exploitation préparés depuis 2004, certaines compagnies, dont Produits forestiers Saguenay (PFS), devraient obtenir à cette date des droits de coupe dans cette zone. La compagnie a même déjà commencé à tracer des chemins d’accès dans ces secteurs.

La demande de protection logée par l’APLK pourrait donc obliger PFS à modifier ses plans.

« Notre démarche vise à protéger une forêt encore vierge et un lac présentant un immense potentiel récréotouristique, ce qui aurait déjà dû avoir été fait depuis le milieu des années 90. Nous ne cherchons pas à nuire aux entreprises forestières, et encore moins à PFS. Nous travaillons d’ailleurs en étroite collaboration avec elles. Notre intervention vise à clarifier la situation afin que les compagnies puissent savoir à quoi s’en tenir et planifier leurs opérations », soutient Claude Collard, président de l’APLK.

Rencontre

Selon Paul-Roger Cantin, le ministre responsable du MDDEP s’est montré très réceptif à la requête logée par l’APLK.

Le conseiller municipal du secteur de Lac-Kénogami estime que le dossier est bien engagé et devrait se conclure de façon positive pour tous les intervenants concernés.

Ce dernier souligne que la requête logée au MDDEP vise à protéger les rives du Lac-Kénogami, mais aussi à encadrer un développement récréotouristique harmonieux sur ce territoire.

En vertu de Loi sur la conservation du patrimoine naturel adopté en 2003, le gouvernement peut accorder par décret des statuts de protection d’une durée de quatre ans. Après consultations publiques, ce statut peut être modulé et ou maintenu par le MDDEP.

Les requêtes déposées par l’APLK et le conseiller Cantin seront maintenant examinées par les fonctionnaires du MDDEP et du MRNF.

Le groupe prévoit sensibiliser les candidats des autres partis politiques au cours de la fin de la semaine sur les détails du dossier.