Le lac Kénogami a bien répondu à la crue des eaux


le mercredi 24 mai 2017

Le lac Kénogami a bien répondu à la crue des eaux

RÉSERVOIR. Le réservoir du lac Kénogami a bien répondu à la fonte des neiges et aux fortes pluies du printemps au point que personne ne s’est plaint des apports causés par la crue des eaux.

Le directeur de l’Association pour la protection du lac Kénogami (APLK), Claude Collard, soutient que les travaux effectués pour augmenter la capacité d’évacuation des rivières aux Sables et Chicoutimi sont très sécurisants pour les riverains.

« Il y a deux semaines, je voyais le lac qui montait très rapidement et j’ai envoyé un courriel au président du Comité du Bassin Versant du Saguenay Ghyslain Larocque à cet effet, et il l’a transmis au centre d’expertise hydrique. Je leur ai dit que l’apport était trop grand et que ça montait trop vite. Je croyais qu’il pourrait y avoir des problèmes, des gens évacués, en plus de faire peur au monde. Je leur ai demandé de réduire la montée du lac et de se garder une marge de manœuvre plus grande. »

M. Collard ajoute que la journée même, les sorties ont été augmentées à 480 mètres cubes seconde (m3/s) à Chicoutimi et Jonquière. « Ils ont pratiquement doublé l’évacuation à 240 alors que le seuil d’inondation est de 310. Le niveau s’est stabilisé. Peut-être que tout cela était déjà prévu, mais j’ai senti le besoin de faire un avertissement. »

Priorités

En ce qui concerne l’APLK, qui a tenu son assemblée générale en fin de semaine, plusieurs priorités sont sur la table même si la problématique du niveau de l’eau est réglée avec le nouveau plan de gestion et les travaux pour augmenter l’évacuation. « En premier lieu, il faut sauver notre association et s’assurer d’avoir une relève. Déjà qu’on va perdre notre voix au prochain conseil municipal puisque notre territoire va dépendre d’un district de Jonquière. La conseillère sortante Christine Boivin se joindra toutefois à notre organisme, mais ça ne nous donnera pas de représentation au Conseil », souligne Claude Collard.

Les protections de la forêt autour du lac Kénogami, du plan d’eau qui est aussi une importante source d’eau potable à Saguenay, de la végétation du horst de Kénogami, ainsi que des opérations forestières dans des secteurs qui seraient affectés par la tordeuse de bourgeons de l’épinette, font aussi partie des principaux dossiers de l’Association, toujours selon M. Collard.

 

« Il ne faut pas oublier la protection des bandes riveraines. Les riverains du lac ont reçu récemment une lettre de Saguenay leur interdisant de tondre la bande riveraine et d’épandre des fertilisants et des pesticides.

« Dans cette missive, la Ville aurait dû indiquer l’indice de qualité de bandes riveraines des résidents, ce qui indique le travail à faire. Ça responsabilise aussi le citoyen. Il faut assurer la qualité de notre plan d’eau et ne pas attendre que l’eau se réchauffe, qu’on ait des algues bleu vert. Nous avons un lac d’autant plus fragile que c’est un lac de réservoir avec un marnage de 9 mètres (30 pieds), c’est énorme. C’est-à-dire qu’il se vide l’hiver et se remplit au printemps. Quand il se vide, ce n’est pas pire pour la sédimentation, mais quand il monte au printemps, c’est de la bouette, et l’on remet tout cela en suspension. Il y a des précautions additionnelles à prendre », de conclure Claude Collard.

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