Quelques interrogations demeurent


le vendredi 24 janvier 1997

Quelques interrogations demeurent

Québec – La détermination du gouvernement du Québec à agir rapidement pour mettre en application les principales recommandations de la Commission Nicolet laisse encore plusieurs points d’interrogation.

Au cours d’une conférence téléphonique tenue hier en fin d’après-midi, le ministre Jacques Brassard a expliqué qu’on ne pouvait répondre à toutes les questions et qu’il fallait laisser le temps aux mesures de faire leur oeuvre.

Dans le cas du lac Kénogami, par exemple, il est trop tôt pour prédire les orientations de Québec et le ministre Brassard n’a écarté aucun scénario. Qu’on construise un ouvrage de régulation des crues sur les affluents du lac ou qu’on augmente la capacité d’évacuation du bassin par un exutoire ou des travaux aux barrages en aval, ce sera au rapport d’experts qui sera remis à son comité de gestion d’y voir.

Qui va payer la facture? Québec ou les propriétaires privés de barrages? Ca aussi c’est à voir, tout dépendant des solutions qui seront retenues. Mais Québec ne rejette rien. Pas même de placer un surveillant à Portage-des-Roches dès l’été prochain, comme au «bon vieux temps».

Il n’est pas non plus question de retirer au ministère de l’Environnement et de la Faune son rôle de gestionnaire de barrages, du moins tant qu’on n’aura pas décidé quelle structure va le remplacer. Mais il est clair, dans l’esprit du ministre, qu’on vit une situation conflictuelle qu’il faudra résoudre par la nouvelle politique des eaux en cours d’élaboration.

S’entendre

Une autre grande inconnue reste la capacité du comité de gestion du lac Kénogami, à concilier des intérêts divergents.

Là encore, on vit d’espoirs: «Il est évident que des groupes devront faire des compromis», a lancé le ministre, en pointant notamment les plaisanciers du lac Kénogami. A titre d’exemple, il cite la recommandation Nicolet qui suggère d’abaisser d’un pied le niveau maximum d’exploitation du lac pendant la saison estivale.

A long terme, les solutions qui seront apportées telle la construction d’un ouvrage de retenu des crues dans le parc des Laurentides ou encore l’augmentation des capacités d’évacuation des barrages en aval pourront résoudre les problèmes mais à court terme, et on pense à l’été prochain, il faudra que les usagers se parlent et s’entendent, sinon Québec devra trancher.

A la différence de ce qui se fait actuellement, le comité de gestion du lac Kénogami, assure le ministre, donnera des voix égales pour tous les usagers. «Il n’est pas question d’avoir deux classes de membres au sein du comité.»

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