Le barrage Pikauba fait toujours l’objet d’études
le samedi 21 juillet 2001
Cinq ans plus tard
Le barrage fait toujours l’objet d’études
Le barrage que le ministère de l’Environnement prévoit construire sur la rivière Pikauba dans la Réserve faunique des Laurentides en est toujours au stade des études et si tout se passe bien, sa construction sera achevée en 2005.
Évidemment, la réalisation d’un projet de pareille envergure nécessite une multitude de précautions et avant d’amorcer les gigantesques travaux dans la réserve naturelle des Laurentides, une foule de précautions sont à considérer.
« L’endroit où la construction d’une digue est prévue, en amont du futur barrage, fait présentement l’objet de tests de solidité. Certains secteurs sont plus solides et les chercheurs effectuent des tests de résistance jusqu’à une quarantaine de mètres de profondeur », indique Maurice Dumas, qui est la fois biologiste dans le domaine hydrique et secrétaire du comité provisoire du lac-réservoir Kénogami.
Les équipes d’Hydro-Québec, mandatées pour effectuer ces études techniques, doivent tenir compte d’un grand nombre de facteurs: solidité, viabilité de la flore et de la faune, très dense dans ce secteur, et l’évaluation des coûts en fonction des matériaux nécessaires, bref un grand nombre de contraintes qui prolongent les délais précédant la construction du fameux barrage.
Visuellement, les travaux aux abords de la rivière Pikauba se limitent à deux tranchées à l’intérieur desquelles s’effectuent les études. « Une première ligne d’arbres coupés correspond à la construction possible d’une digue de type B, l’autre ligne courbe, à l’emplacement du barrage », indique M. Dumas.
Les études seront finalisées en 2002 et peut-être déposées en avant-projet vers la fin de 2001 et il est très probable que l’ampleur des travaux impose la tenue d’audiences publiques. « Les gens auront leur mot à dire. Les résidants du lac Kénogami par exemple. Même à 114 pieds, il y a des gens qui trouvent que le niveau du lac Kénogami est maintenu trop bas, d’autres au contraire prétendent qu’il est trop haut. Il y aura très probablement des audiences publiques puisque les études sont assujetties à l’article 31.1 de la loi sur la qualité de l’environnement », évalue M. Dumas.
La rivière Pikauba deviendra un lac-réservoir qui serait maintenu assez bas pour pouvoir écoper et contrôler une partie des apports d’eau (environ 30% à 40%) qui tombe dans la réserve faunique, ce qui libérerait les autres bassins, s’il advenait une situation similaire au déluge de 1996.
Parallèlement, les évacuateurs de crues à Portage-des-Roches seront modernisées afin de pouvoir être actionnées à partir de Québec, mais leur automatisation ne sera terminée qu’en 2003.