Elkem et Abitibi Consol veulent une compensation


le mardi 20 juin 2006

Elkem et Abitibi Consol veulent une compensation

Les deux entreprises se disent prêtes à réduire le débit de leurs barrages afin de rehausser le niveau du lac et satisfaire les riverains, mais à condition qu’Hydro-Québec leur offre des compensations variant entre 150 000 $ et 300 000 $.

Elkem Métal et Abitibi-Consolidated se disent d’accord pour rehausser le niveau du lac Kénogami pour concilier la production d’électricité pour leurs usines et les activités nautiques des riverains. Toutefois, elles exigent que leurs pertes énergétiques soient compensées financièrement.

Les deux entreprises ont fait ces affirmations dans un communiqué commun, pour réagir aux critiques formulées contre elles par les représentants des riverains du lac Kénogami et de la Ville de Saguenay. Ces derniers se plaignent de la répercussion de la production énergétique sur le niveau d’eau du ac, qui devient trop bas pour la pratique d’activités nautiques.

Le gouvernement du Québec est tenu par bail de fournir d’abord de l’eau à Elkem Métal et Abitibi-Consolidated pour leur production d’énergie. Face à la grogne des riverains à l’été 2005, Québec a demandé aux deux entreprises de négocier avec ses fonctionnaires, des élus municipaux et des propriétaires du lac Kénogami. Les quelques rencontres n’ont pas permis d’arriver à une entente.

Dans leur proposition actuelle, Elkem et Abitibi-Consol soutiennent que la réduction du débit des deux barrages sur le lac Kénogami leur occasionnerait des pertes variant de 150 000 $ à 300 000 $ annuellement. Un tel scénario n’est envisageable, selon les deux compagnies, que si elles sont dédommagées par Hydro-Québec dans la même proportion. Elles rappellent que leurs marchés sont éloignés de la région ce qui entraîne des coûts supplémentaires et réduit leur rentabilité.

Les entreprises se disent toutefois prêtes à appuyer la proposition de Québec, qui suggère un niveau moyen du lac Kénogami supérieur à 163 mètres 87 % du temps, et ce, jusqu’au 15 septembre. Elles proposent aussi d’évaluer les coûts d’un nouveau plan de gestion du lac, qui serait maintenu à un niveau plus élevé qu’actuellement.

Le conseiller municipal Paul-Roger Cantin espère que Québec imposera un mode de gestion aux deux entreprises. Il ajoute que si le gouvernement ne bouge pas, les riverains du lac Kénogami ne resteront pas inactifs cet été.

Les entreprises estiment que la gestion estivale du lac a fonctionné assez bien jusqu’au déluge de 1996. Le nouveau mode de gestion, plus sécuritaire né après la commission Nicolet, l’année suivante, a modifié radicalement la donne. Les deux entreprises disent avoir perdu ensemble 7,2 millions de dollars en revenus hydroélectriques depuis 1997.

Retour au blogue

Ce site utilise des cookies afin d'améliorer votre expérience de navigation. Pour plus de détails, ou pour voir comment désactiver ces cookies, veuillez consulter notre Politique de protection des données.

Accepter