le mercredi 2 novembre 2011

L’Association de protection du lac Kénogami se plaint au ministère

Cessez de détruire la forêt!

LAC-KÉNOGAMI – L’Association de protection du lac Kénogami (APLK) porte plainte au ministère des Ressources naturelles et de la Faune pour faire cesser ce qu’elle qualifie de « destruction de la forêt » par les Industries TLT qui effectue des travaux de coupe dans le secteur du lac McDonald.

L’APLK a aussi fait parvenir au Quotidien une liasse de photographies montrant les résidus de bois ainsi que des empilements de tremble qui n’ont pas été récupérés par le titulaire du permis, les Industries TLT de Sainte-Monique-de-Honfleur, une entreprise spécialisée dans la transformation des essences de bouleau et de merisier.

Le président de l’Association, Claude Collard mentionne dans la plainte que plusieurs milliers de mètres cubes de bois (bouleau, merisier, érable, épinette blanche, tremble, peuplier faux tremble), ont été abandonnés le long de la route forestière de pénétration ou sur les sites de coupe. L’APLK affirme que l’entreprise a fait de la coupe à blanc de deux érablières déjà identifiées par l’ingénieure forestier Chantale Hudon et qui étaient situées dans le plan d’encadrement visuel que l’entreprise s’était engagée à respecter.

L’APLK dénonce aussi la façon dont le ramassage forestier a été réalisé après la coupe. Le président réitère que l’encadrement visuel en général n’a pas été respecté tout comme l’aire de confinement du cerf de Virginie.

« Aujourd’hui, plus personne n’accepte la destruction des milieux naturels. Ils ont tout fait pour gagner notre confiance et c’est le résultat que nous obtenons. Nous ne sommes pas plus fous que les autres et il faut que l’exploitation forestière cesse dans ce secteur, répète le président de l’APLK, qui est convaincu que le ministère en arrivera aux mêmes conclusions que celles de l’Association sur la légalité des travaux réalisés.

L’APLK tente en même temps d’obtenir une protection permanente pour cette zone d’exploitation forestière. Une demande de création d’aire protégée a été déposée auprès du ministère du Développement durable et des Parcs. Le ministère responsable de la création de ces aires n’a toutefois donné aucune indication quant à la volonté de créer l’aire protégée souhaitée.

L’APLK avait une autre raison de se réjouir puisque le ministère des Ressources naturelles et de la Faune a retardé jusqu’au mois de février l’émission des permis de coupe à la scierie Girard de Shipshaw. L’entreprise détient des droits d’approvisionnement dans le secteur de la forêt Cyriac, également située au sud-est du lac Kénogami. Selon Claude Collard il s’agit d’un sursis qui va permettre à l’Association de continuer son travail en vue de documenter le territoire.

« Nous travaillons pour la protection de la qualité de l’eau potable de Saguenay. Nous voulons conserver la forêt puisque selon ce que nous avons constaté, on ne semble pas en mesure de bien utiliser cette ressource », a conclu Claude Collard.