Pour que cela ne se reproduise plus
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le Dimanche 19 janvier 1997
Pour que cela ne se reproduise plus
Chicoutimi – Maintenant que la Commission Nicolet a identifié ce qui a été à la source des dommages causés pendant le déluge de juillet, il va rester à la région de décider quels moyens elle entend privilégier pour que cela ne se reproduise plus.
C’est du moins l’une des principales recommandations qui ressort du volumineux document qui a été déposé en catastrophe jeudi après-midi à La Baie, pour mettre un terme aux fuites qui avaient commencé une semaine plus tôt.
Dans le cas de la rivière Chicoutimi, par exemple, il est clair, selon les commissaires, qu’il faudra se débarrasser du goulot d’étranglement que représente la série d’ouvrages en aval du barrage de Portage-des-Roches qui ont une capacité d’évacuation de l’eau moins grande que ce dernier. Toutefois, la commission est restée très vague là dessus et comme l’a expliqué le coordonnateur technique Gilles Marinier, la raison en est tout simplement qu’il faudra décider nous même quelle solution il faudra privilégier pour résoudre le problème.
«C’est un fait que les ouvrages en aval ont une capacité d’évacuation trois fois moindre que celui de Laterrière et ça n’a aucun sens. Mais ce sera à vous de décider où il faudra mettre l’argent. Allez-vous investir des millions de dollars pour augmenter les capacités d’évacuation à Chute Garneau, Pont-Arnaud, Elkem et Price (au Bassin), ou construire des exutoires (par le ruisseau Jean-Deschêne et la Belle-Rivière) pour favoriser une évacuation rapide et sécuritaire des crues, ou encore allez-vous mettre l’argent pour construire un barrage sur la rivière aux Ecorces pour contrôler les apports au lac Kénogami? C’est le genre de choix qu’il y aura à faire», a expliqué le commissaire Marinier.
Comités de bassins
A cette fin, la commission recommande qu’on crée des comités de gestion, formés de représentants locaux, pour chacun des bassins. Dans le cas de celui du lac Kénogami, elle demande que ce soit fait le plus rapidement possible et que le Gouvernement assure le financement des études requises «pour garantir la reconstruction sécuritaire de ce bassin».
Le maire Marcel Martel, qui avait proposé à la commission la construction d’un ouvrage de régulation sur la rivière aux Ecorces, attend donc avec impatience le signal de Québec pour la formation de ces comités de gestion des bassins.
«Puisque c’est le gouvernement qui fournira les fonds et que c’est lui qui, pour l’instant, a juridiction sur les barrages, il nous faudra attendre le feu vert avant de prendre l’initiative de former des comités», a expliqué le maire de Jonquière, tout en promettant de demeurer vigilant pour que cette recommandation ne reste pas lettre morte.