le vendredi 18 juillet 2014

Le ministère de l’Environnement enquête

Travaux réalisés sans autorisation au Camping Jonquière

JONQUIÈRE – Le ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELC) mène une enquête au sujet d’aménagements réalisés au Camping Jonquière, sans autorisation préalable. Un avis de non-conformité a été acheminé à la direction, mercredi, afin d’exiger des correctifs dans les plus brefs délais.

Une fois l’enquête du ministère terminée, un dossier sera transmis au Directeur des poursuites criminelles et pénales, lequel déterminera s’il y a lieu de déposer des accusations contre les parties impliquées.

Porte-parole du ministère en région, Stéphanie Lemieux confirme que des inspecteurs se sont rendus au Camping Jonquière à deux reprises, les 20 et 25 juin, afin de vérifier le bien-fondé de certaines allégations entourant des activités de déboisement et de dynamitage réalisés dans l’illégalité sur les berges du lacKénogami au cours des trois dernières années.

Les inspections ont donné lieu à des constats accablants.

« Il y a effectivement eu des travaux de déboisement en bordure du lac, près de deux emplacements de camping. Ces travaux auraient nécessité l’autorisation préalable du ministère. Des vérifications supplémentaires seront toutefois nécessaires afin de déterminer le ou les responsables des travaux », dit Stéphanie Lemieux. La relationniste précise que pour l’instant, rien ne permet d’affirmer que la direction du camping est directement responsable de ces travaux. L’enquête permettra d’éclaircir la situation.

Quant aux travaux allégués de dynamitage, ils ont bel et bien eu lieu sans que le ministère de l’Environnement ne soit mis au courant. Par contre, ils n’ont pas été réalisés dans la bande riveraine et un certificat d’autorisation n’était pas requis.

Cela dit, la situation se corse dans le secteur de la rue des Perdrix, où 20 nouveaux terrains offrant deux services (eau et électricité) ont été créés sans qu’ils ne fassent l’objet de demandes auprès des autorités en vertu de la Loi sur la qualité de l’environnement. De plus, les vérifications du ministère ont permis de constater qu’une trentaine de roulottes situées sur les rues des Lucioles et des Campanioles ne sont pas reliées à des installations conformes de traitement des eaux usées. Stéphanie Lemieux signale que les éléments relevés par les inspecteurs du ministère constituent des manquements graves.