Laroche et Martel retrouvent leurs recommandations


le vendredi 17 janvier 1997

Dans le rapport final

Laroche et Martel retrouvent leurs recommandations

La Baie – Deux intervenants ont été satisfaits de retrouver plusieurs de leurs recommandations dans le rapport finale de la Commission Nicolet. Il s’agit du président de la Tableconseil de la commission, Rock Laroche, et du maire de Jonquière Marcel Martel.

Pour M. Laroche, qui dirigeait un comité formé de représentants de la région mandatés pour conseiller la commission, la création de comités de gestion des bassins était un point majeur du rapport qu’il leur avait soumis.

«Nous voulions également une commission sur la sécurité des barrages, et on nous l’a donnée, mais si sa portée est moins large que ce à quoi nous avions songé», analyse-t-il.

Parmi les autres recommandations qui ont été suivies, Rock Laroche note le resserrement de la réglementation et de la loi, et la situation ambivalente du ministère de l’Environnement qui se retrouve à la fois gestionnaire et législateur. Sur ce point, rappelons-le, la commission suggère d’enlever au MEF son rôle de gestionnaire du lac Kénogami.

Même si son mandat est terminé, Rock Laroche entend continuer d’assumer un certain leadership et annonce que les membres de la table vont se réunir la semaine prochaine pour analyser le document et voir comment on va faire le suivi des recommandations de la commission Nicolet, «comment la région doit se prendre en main».

Marcel Martel

Pour sa part, le maire de Jonquière estime que le projet soumis par Jonquière de construire un barrage sur la rivière aux Ecorces pour régulariser les apports du lac Kénogami prend de la valeur.

«La beauté du rapport est de ne pas dire au gouvernement ce qu’il doit faire mais de dire à la région que c’est à elle de se prendre en main en fonction des vocations des différents cours d’eau et des réservoirs. Pour ce faire, il faudra bâtir des comités de bassin qui vont commander des études payées par les gouvernements.»

Selon le maire Martel, il faut, à court terme, être en mesure d’évacuer les crues maximales probables, mais à long terme, trouver des mesures plus durables. Là dessus, il estime que la meilleure solution est de créer un réservoir tampon en amont pour régulariser les apports au lac Kénogami: le projet d’un barrage sur la rivière aux Ecorces.

«Le rapport fait ressortir que le ministère de l’Environnement aurait pu retirer le bouchon du bain plus tôt pour limiter les dégâts, mais que le bain était alimenté par un tuyau de pompier. La meilleurs façon d’arrêter l’eau, c’est par en haut, donc aux affluents du lac Kénogami.»

Un tel barrage, selon Marcel Martel, aurait le double avantage de lui assurer une réserve en cas de sécheresse, et lui offrir un moyen de plus pour régulariser les apports en cas de crues maximales probables.

«Un tel ouvrage nous assurerait la sécurité tout en permettant la régularisation du niveau du lac et améliorerait sa vocation récréo-touristique», de conclure le magistrat.

Ulric Blackburn

Peu importe les solutions qu’on trouvera à long terme, pour le maire de Chicoutimi, Ulric Blackburn, il est clair qu’à court terme, il faudra trouver un moyen d’assurer au secteur du Bassin la capacité d’évacuer une prochaine crue.

«Est-ce que la compagnie Price, propriétaire du petit barrage, décidera tout simplement de le démolir, ou devrait-on construire un canal d’évacuation de 10 mètres de large et de cinq mètres de profondeur le long de la rue Bossé? Quoiqu’il en soit, il faudra que la décision se prenne d’ici deux mois», a tranché le maire, qui ne ferme pas la porte à l’idée de construire un ouvrage de retenue sur la rivière aux Ecorces, pour régler le problème de gestion du lac Kénogami à long terme.

«Pour l’instant, dit-il, tout projet de développement ou de reconstruction de routes dans le Bassin est bloqué. Tout repose sur la décision que va prendre la compagnie Price.»

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