le Dimanche 16 septembre 2007

Creusage de la rivière aux Sables

L’impatience augmente à l’endroit du fédéral

JONQUÈRE – Face aux retards qui s’accumulent dans le dossier de la phase I du creusage du seuil de la rivière aux Sables, l’impatience grimpe dans l’esprit de Claude Collard, président de l’Association pour la protection du lac Kénogami.

M. Collard a décidé de démontrer publiquement son impatience envers le gouvernement fédéral après avoir appris que le projet de régularisation des crues du bassin du lac Kénogami, qui devait recevoir l’aval du conseil du Trésor d’Ottawa à la fin août, n’a pas été traité. Il craint que de nouveaux retards soient subis en raison de la décision du premier ministre Stephen Harper de proroger la session parlementaire et de procéder à un nouveau discours du Trône, ce qui pourrait reporter la décision à la fin d’octobre. « Quand on pense que tous ces travaux devaient être terminés dans la planification du Parti Québécois lorsqu’il était au pouvoir et que Mme Françoise Gauthier a annoncé la première phase le 18 juillet 2006 afin que tout soit réalisé en 2008 et 2009, ça n’a aucun sens », a mentionné M. Collard.

Le président de l’APLK craint que l’étirement des délais n’ait pour effet de faire subir un retard additionnel d’une année, ce qui est tout à fait inacceptable. « Le ministère des Ressources naturelles du Québec attend l’autorisation du fédéral pour aller en appel d’offre avec le projet. L’autorisation du fédéral n’est qu’une simple formalité puisqu’il ne manque qu’un coup de tampon à placer sur un document pour pouvoir procéder. On est à la mi-septembre et il ne se passe rien. Ça ne sent pas bon. » M. Collard craint que d’autres retards ne soient encore subis advenant le renversement du gouvernement Harper.

Afin d’appuyer encore ses revendications, l’APLK a écrit une lettre jeudi dernier au bureau du ministre Jean-Pierre Blackburn. « Il est inadmissible que le fédéral prenne en otage les gens en mettant leur sécurité en jeu advenant un nouveau déluge pour une simple question de formalité », a mentionné M. Collard.

Les travaux de creusage de la rivière aux Sables permettraient de doubler la capacité d’évacuation du réservoir Kénogami en augmentant les débits de 480 mètres cubes d’eau par seconde à 960 mètres cubes. La première phase des travaux nécessitera un investissement d’une quinzaine de millions $.

M. Collard promet que si rien ne débloque, le dossier pourrait être chaud au moment de la tenue de l’assemblée générale de l’APLK qui aura lieu le 23 septembre prochain à 10h30 à l’édifice municipal de Lac Kénogami. Outre ce sujet, il sera question également du nouveau plan de gestion estivale, des opérations forestières au sud du lac.