La MRC du Fjord garde les projets à l’oeil


le vendredi 13 mars 1998

Barrages en amont du lac Kénogami

La MRC du Fjord garde les projets à l’oeil

Il fallait s’y attendre, la MRC du Fjord-du-Saguenay porte un grand intérêt pour la gestion des ouvrages de retenue et des trois barrages en amont du lac Kénogami, tel que proposé à l’occasion des assemblée d’information du Comité de bassin du lacKénogami et des rivières Chicoutimi et aux Sables.

Interrogé sur l’intérêt que peut avoir la MRC pour le scénario des deux réservoirs (sur la Pikauba et des Ecorces) et de trois barrages hydroélectriques en amont du réservoir Kénogami pour mieux contrôler l’écoulement des eaux de pluies, le préfet Noël Tremblay ne cache pas ses intentions.

La construction de deux réservoirs d’une grande capacité pour la rétention des précipitations et de trois centrales hydroélectriques pour financer ces mêmes ouvrages fait partie des scénarios dégagés par le ministre adjoint et responsable du secrétariat à la reconstruction, Georges Beauchemin, et l’ancien commissaire de la Commission Nicolet, Gilles Marinier. Ils ont exposé différentes hypothèses lors des quatre réunions qui se sont tenues sous l’égide du Comité de bassin du lac Kénogami et des rivières Chicoutimi et aux Sables.

Selon Noël Tremblay, il a deux éléments fondamentaux qui font en sorte que la MRC du Fjord-du-Saguenay peut gérer ce que propose MM. Beauchemin et Marinier. «D’une part, explique-t-il, la MRC peut gérer sans contrainte les réservoirs et les barrages en fonction de la sécurité de la population, et, d’autre part, il est légitime de penser que les revenus tirés de l’exploitation de nos ressources naturelles sur notre territoire profite aux villes et municipalités membres de la MRC.»

L’intérêt exprimé, M. Tremblay ne veut pas s’avancer plus loin dans les commentaires, parce que la décision sur la solution qu’adoptera le Comité de bassin du réservoir Kénogami n’est pas encore connue.

S’il faut en croire les explications de MM. Beauchemin et Marinier, la façon la plus efficace de retenir la crue maximale probable (deux fois les précipitations de juillet 1996) est la construction de réservoirs sur les rivières Pikauba et des Ecorces et de trois centrales en aval sur la Pikauba de 5,8 et deux de 23,4 mégawatts.

Les réservoirs, ont-ils déjà expliqué, répondent aux besoins de contrer les effets de la météorologie et de la géographie dans le parc des Laurentides, tandis que les centrales aideraient au financement de ceux-ci. Ils d’ores et déjà acquis que cette hypothèse requerrait un investissement supérieur à 140 millions $.

Au fil des quatre assemblées, l’idée a fait du chemin, mais la population s’est interrogée sur le gestionnaire idéal «capable de gérer une crue en fonction de la sécurité des gens et non dans un dessein capitaliste», comme l’a résumé la mairesse de Laterrière, Françoise Gauthier.

MM. Beauchemin et Marinier ont suggéré que les ouvrages soient sous la responsabilité d’une seule et même entité. A ce titre, Paul Ruel, le président du Comité de bassin du réservoir Kénogami, a indiqué que son organisme pourrait le faire.

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