L’APLK demande une protection de 25 km


le dimanche 12 décembre 2010

Consultation publique sur la Stratégie d’aménagement durable des forêts

L’APLK demande une protection de 25 km

Jonquière – Le président de l’Association pour la protection du lac Kénogami (APLK), Claude Collard, ne cache pas son inquiétude. Il est loin d’être convaincu que le nouveau régime forestier répondra véritablement aux attentes des citoyens.

Le président Collard y est allé d’une sortie en règle, jeudi après-midi, devant le président de la Conférence régionale des élus (CRÉ), Georges Bouchard et le préfet de la MRC Maria-Chapdelaine, Jean-Pierre Boivin. Toute la journée, MM Bouchard et Boivin ont entendu, écouté et interrogé les intervenants de huit organismes régionaux dans le cadre de la consultation publique sur la Stratégie d’aménagement durable des forêts. La rencontre s’inscrit dans le processus devant mener à la mise en place du nouveau régime forestier, prévu pour 2013.

Dans le mémoire de l’APLK, le président a dénoncé le peu de temps dont ont disposé les organismes pour préparer leur document (les délais ont été fixés par Québec et n’ont pas laissé beaucoup de temps) et l’absence de l’industrie forestière à la consultation.  » J’aurais aimé qu’elle soit présente pour les entendre, comprendre leur point de vue et peut-être les aider pour l’avenir.

 » Pour la balance, je suis inquiet. J’ai des craintes. Lorsque dans chaque paragraphe d’un document, on me répète le mot durable, je commence à avoir des doutes. Je ne vois rien dans les documents où il est question de changement. Je ne suis pas très confiant », dit-il.

Claude Collard a tout de même demandé une bande protectrice de 25 kilomètres autour de Lac Kénogami, estimant que la petite localité a amplement payé son dû en raison de l’exploitation forestière tenue sur son territoire depuis 75 ans.  » Notre communauté est en droit de bénéficier de retombées de sa proximité avec cette forêt. On doit la préserver et la protéger », dit-il.

Le président de la rencontre, Georges Bouchard mentionne que l’industrie forestière n’était pas présente au plan régional, car elle l’avait déjà fait.

« AbitibiBowater et Boisaco, notamment, ont procédé au dépôt de leur mémoire à Québec. Elles avaient eu deux jours pour y participer. De plus, il faut savoir que nous avons été la seule région au Québec à tenir cette séance où les organismes pouvaient déposer un mémoire », note M. Bouchard.

« Ce qu’il faut retenir des mémoires, c’est que les groupes de protection du lac Kénogami et de la rivière Péribonka veulent protéger leur paysage, que les MRC s’attardent à la forêt de proximité, alors que d’autres groupes s’interrogent sur le financement pour l’entretien des chemins et leur accessibilité », ajoute le président de la CRÉ.

Du côté du coprésident de la consultation, Jean-Pierre Boivin retient l’implication citoyenne dans le processus.

 » La forêt de proximité a beaucoup ressortie, car les gens veulent s’impliquer dans la gestion de la forêt. Ils attendent beaucoup du nouveau régime forestier.

 » Ils veulent développer autrement que ne l’a fait la grande industrie au fil des années. Les citoyens ne s’opposent pas à l’exploitation forestière, mais veulent que ce soit fait d’une façon plus civilisée », retient M. Boivin.

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