le vendredi 10 janvier 2014
Paul Ruel surpris
Le Comité de bassin interpelle Saguenay et Résolu
JONQUIÈRE – Les membres du Comité de bassin du lac Kénogami et son président, Paul Ruel, interpellent les autorités d’Hydro-Jonquière et de Résolu afin qu’elles fournissent les informations nécessaires à la bonne gestion des eaux et qu’elles procèdent aux aménagements nécessaires afin d’éviter des dommages à leurs installations.
À la suite d’une rencontre tenue le 19 septembre, le comité de bassin s’est adressé aux directeurs d’Hydro-Jonquière et d’Hydro-Saguenay Claude Bouchard et Gilles Bélanger (aujourd’hui retraité) dans deux lettres datées du 4 octobre, pour exprimer sa surprise d’apprendre que des évacuations de 400 m3 sur la rivière aux Sables pouvaient causer des dommages à leurs infrastructures. « Comme vous le savez, la capacité d’évacuation prévue est de 650 mètres cubes, une fois les travaux terminés. Nous voulons connaître les dommages que de tels débits pourraient entraîner et les aménagements que vous prévoyez faire pour éviter ces dommages », a-t-on pu lire dans les deux missives dont Le Quotidien a obtenu copie. Une invitation est lancée pour fournir les informations utiles et aider à prendre les meilleures décisions dans l’intérêt de tous.
Des copies de cette lettre ont été transmises au député Sylvain Gaudreault et au maire Jean Tremblay.
En entrevue, M. Ruel, un citoyen impliqué depuis une quinzaine d’années au sein du Comité de gestion du lac Kénogami, s’interroge sur le fait que 18 ans après le déluge et après la divulgation des données contenues dans le Plan de gestion du lac Kénogami, les travaux nécessaires pour augmenter la capacité d’évacuation des barrages de la Rivière-aux-Sables à 650 m3/s n’aient pas été réalisés.
« Nous souhaitons que Saguenay et Résolu réajustent leurs installations et effectuent les travaux nécessaires puisqu’il y a eu 50 M$ investis pour tenter de contrôler un autre déluge. On se rend compte aujourd’hui qu’un problème n’a pas été réglé et qu’aucune information n’est encore sortie publiquement. » M. Ruel adresse le même message envers Résolu qui, selon lui, doit faire également un effort pour assurer la sécurité du public. « Il y a un problème technique avec les infrastructures d’Hydro-Jonquière et de Résolu. Lors de la gestion des apports d’eau, les données doivent être connues, autrement ça n’a pas de sens. »
M. Ruel ajoute n’avoir reçu aucune réponse aux lettres expédiées à Hydro-Jonquière et Hydro-Saguenay et ne pas connaître leurs intentions d’augmenter ou non la capacité d’évacuation de leurs installations. M. Ruel mentionne que du côté de Rio Tinto Alcan, représentée au sein du comité, des mesures ont été entreprises pour apporter des correctifs en vue de la préservation du pont de la Chute-à-Caron en cas de crue maximale avec l’engagement d’une firme d’ingénieurs. Cette information n’a pu être validée auprès de la porte-parole, Claudine Gagnon.
Du côté d’Hydro-Saguenay, il n’a pas été possible de parler au nouveau directeur Éric Tremblay, tandis que du côté de Saguenay, la porte-parole Sonia Simard était à la recherche des informations sur la capacité d’évacuation des barrages.