Bois abandonné sur les terres publiques
le Dimanche 1 avril 2007
Ressource gaspillée!
Bois abandonné sur les terres publiques
LAC-KÉNOGAMI – Le président de l’Association pour la sauvegarde du lac Kénogami (APLK), Claude Collard, s’inquiète sérieusement des opérations forestières qui se déroulent sur des terres publiques intramunicipales, au sud de la baie Cascouia. Il craint que du bois soit perdu dans ce déboisement.
M. Collard s’est rendu à deux reprises, la semaine dernière, sur les terres visées, lesquelles s’étendent sur une superficie d’environ deux kilomètres par un kilomètre, entre la baie Cascouia et le lac Kénogami. Il a constaté qu’en de nombreux endroits, du bois n’avait pas été récolté et gisait de part et d’autre d’un chemin forestier menant à des lots privés.
Vérifications faites, ces opérations ont été rendues nécessaires par un chablis qui s’est produit le 26 juillet dernier et qui a couché à terre de nombreux arbres. Saguenay, qui agit comme gestionnaire de ces TPI, a alors émis un permis pour qu’un exploitant puisse ramasser ce bois. Claude Collard ne remet pas en doute la légitimité de cette décision, mais il se questionne sur la façon dont se déroule la collecte.
« Un chablis, c’est quelque chose de naturel et il fallait intervenir pour ramasser le bois. Mais quand je regarde ce qui reste de chaque côté de la route, je me dis que ça n’a pas de bon sens. Quand on sait que le bois est une denrée précieuse, on ne peut accepter qu’il y ait du gaspillage », explique Claude Collard.
En vertu de la Loi sur les forêts, les exploitants peuvent laisser trois mètres cube par hectare de bois lors des opérations, ce que M. Collard considère comme une mesure tout à fait normale. Mais ses investigations lui ont démontré que le volume actuel par hectare est beaucoup plus important.
Un autre point qui l’inquiète, c’est le fait que l’exploitant devra cesser sous peu de transporter le bois en raison de la période de dégel. Selon le président de l’APLK, à cause des particularités du terrain, il risque d’être difficile de procéder à ces opérations en période estivale. Il craint que la ressource ne se perde avant d’avoir pu être récoltée.
« J’en ai assez du capitalisme sauvage qui fait passer les intérêts avant l’environnement. Nous sommes même prêts à donner un coup de main si ça peut permettre de sauver le bois », souligne Claude Collard.