Le lac Kénogami doit cesser d’être simplement une réserve d’eau pour les producteurs d’électricité, affirme la députée de Jonquière et ministre du Tourisme, Françoise Gauthier. Elle ajoute que les intérêts de tous les utilisateurs doivent être pris en compte.

Mme Gauthier rappelle que Québec a les mains liées par un contrat qui garantit un débit minimal de 42 mètres cubes par seconde aux barrages de Pibrac et de Portage des Roches. Toutefois, le bail prend fin le 31 décembre prochain. Et cette fois, les producteurs d’électricité et le Ministère de l’Environnement ne seront pas seuls autour de la table, promet la ministre : « On devra faire en sorte qu’on ait une gestion du plan d’eau qui va convenir à tout le monde. »

Cela dit, il n’est pas question de fermer le robinet aux producteurs d’électricité, surtout si la Ville de Saguenay réactive les deux centrales de la rivière Chicoutimi : « Si la Ville de Saguenay veut turbiner avec Pont-Arnaud, ça demande une évacuation de 38 mètres cubes à la seconde. Au moment où on se parle, on ne pourrait même pas leur accorder ça. »

Françoise Gauthier invoque le projet de loi sur le développement durable, déposé récemment par le ministre Mulcair. Selon la députée de Jonquière, cette intention législative garantit un partage équitable de la ressource que représente le lac Kénogami. Une situation qui n’existe pas à l’heure actuelle, mais que la ministre promet d’avoir à l’oeil au cours des prochains mois.